Spectacle qui a été partagé, entre autre :

-Aux extras du festival Alors Raconte, édition 2024

-Au festival Contes éclatés, édition 2023.

-Au festival Le coup de chapeau , édition 2022

-Au festival Conte toujours ça m'intéresse, édition 2020

 

Création graphique : Julia Bock

La prestation de Cécile Souchois-Bazin, « De l’autre côté du miroir », sur le thème des femmes et leur relation au corps face au miroir a été touchante et pleine d’humour.
Son talent narratif a su transporter le public dans un voyage introspectif, explorant les nuances et les complexités des émotions liées à l'image corporelle.
La conteuse a brillamment utilisé le pouvoir des mots pour dépeindre des scènes visuelles et évoquer des sensations profondes en passant par toutes les étapes de la vie d’une femme, de la naissance à la mort. Des sujets parlants de vérité sans malaise ni honte qui permettent de déculpabiliser et trouver le chemin de la confiance en soi.
L'histoire tissée par la conteuse a offert une perspective riche sur la diversité des expériences féminines, célébrant la beauté unique de chaque femme.
La touche musicale concluant la prestation a ajouté une dimension supplémentaire à l'expérience.
En résumé, la conteuse a livré une ode à la femme qui a inspiré et touché le cœur de son public. La combinaison habile de la narration et de la musique a créé un moment chaleureux. (Ville de Bressols, février 2024)

 

Sélection Festival Le coup de chapeau 2022

 

C'est avec un certain humour et beaucoup d'autodérision que j'aborde le rapport des femmes à leur corps. Aujourd’hui encore la femme se confond essentiellement avec son corps. Elle cherche à coïncider avec tous les miroirs qui lui sont offerts (affiches, publicités, cinémas, etc.) et n'échappe pas aux jugements, celui des autres mais surtout à son propre jugement. Quand elle se regarde dans le miroir ce sont bien ses yeux qui forment, qui conforment, qui déforment, qui transforment.

La femme porte une sentence impitoyable sur son corps, sur la beauté de sa jeunesse et sur l'erreur de sa vieillesse.

Ce corps si familier peut lui paraître mystérieux voire étranger et le temps qui le marque, qui le fane devient alors son ennemi. La jeunesse n'est plus qu'une vieille copine. Alors la femme est prête à tout et elle livre son corps à 1001 souffrances pour éloigner le spectre de la mort : brûlé, épilé, décapé, affamé, purifié, gommé, frictionné, maquillé, palpé-roulé, lifté, botoxé, liposuccé, charcuté, restauré, structuré, réduit, raffermi...

Et puis un jour, au moment où l'arbre s'enflamme de feuilles roussissantes, nous réunissons tous les morceaux de notre corps éclaté et, entre la taille et les entrailles, nous commençons à déchiffrer les marques du temps, à nous souvenir et à raconter notre histoire.

 

 

 

Affiche créée par Julia Bock : https://www.designersenherbe.fr/